Vendredi 27 juillet, 3 familles ont été expulsées de leur habitation située rue des Roches à Mondeville. Ce squat ouvert depuis février 2017 a hébergé de nombreuses personnes, célibataires ou en famille.
Habituellement après une expulsions, les personnes sont relogées pour 2 semaines, 2 mois, voire définitivement selon des critères obscurs fixés par la préfecture. Pour la première fois, les trois familles ne le seront que 7 jours seulement et pour permettre d’« étudier leur situation administrative » ! Situation très bien connue des services de la préfecture pour au moins une famille déjà expulsée le 23 février dernier d’un squat à Fleury sur Orne, puis hébergée au village mobile jusqu’à la fin de la prise en charge de deux mois, avant d’être accueillie au squat de Mondeville.
La préfecture du Calvados refuse d’accorder à ces familles le droit fondamental et inconditionnel qu’est le droit au logement, et exerce un chantage odieux sur ces familles en leur proposant un hébergement à la seule condition qu’elles acceptent un retour volontaire vers leur pays d’origine. Elle s’inscrit totalement dans la politique de Macron qui vise à mal accueillir les migrant-e-s ou demandeur-se-s d’asile pour ne pas créer « d’appel d’air ». Celui ci n’est pas le résultat de conditions d’accueil trop favorables, mais bien la conséquence des guerres et de la pauvreté engendrées par les politiques occidentales néo-colonialistes.
Plus de 300 personnes vivent actuellement dans six squats différents sur l’agglo caennaise et cela est encore insuffisant, car des familles et célibataires sont à la rue.